223 Lettres

Lettre 3901 de Samuel Werenfels Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Bâle 19.12.1727

Nihil tam grave

Werenfels est un correspondant très négligent et il en demande pardon à JA. Il a lu l'ouvrage que son ami a écrit [Défense] contre un adversaire qui lui est inconnu [Crinsoz de Bionnens]. Il trouve qu'il sait très bien se défendre mais que cela ne valait pas la peine de le faire dans ce cas-là. À l'avenir, JA ne doit pas s'abaisser à répondre à de tels adversaires qui ne peuvent en aucune manière atteindre son honneur. Le seul point qui mérite une discussion est celui dont JA lui parle da...

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Bâle 19.12.1727


Lettre autographe, signée, adressée. (L)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.W.3-III

Budé, Lettres, III, p.430-432. Traduite en français. Omissions.


Nihil tam grave


Werenfels est un correspondant très négligent et il en demande pardon à JA. Il a lu l'ouvrage que son ami a écrit [Défense] contre un adversaire qui lui est inconnu [Crinsoz de Bionnens]. Il trouve qu'il sait très bien se défendre mais que cela ne valait pas la peine de le faire dans ce cas-là. À l'avenir, JA ne doit pas s'abaisser à répondre à de tels adversaires qui ne peuvent en aucune manière atteindre son honneur. Le seul point qui mérite une discussion est celui dont JA lui parle dans sa lettre, à savoir si les articles essentiels du christianisme sont les mêmes que les articles que Paul, Pierre et Jacques déclarent nécessaires au salut. Or, presque tout le monde convient de cela mais Werenfels se pose des questions. En effet les premiers lui paraissent quelque chose de fixe et d'établi alors que les seconds peuvent varier d'après la façon dont Paul, Pierre et Jean les comprennent et suivant les circonstances. Werenfels croit que c'est la pratique du chrétien qui détermine la théorie; si on sait quelle est la pratique qu'on demande à un chrétien quelconque, on saura aussi quelle est la connaissance nécessaire à cette pratique. Mais cela ne manque pas de difficulté. Werenfels a lu d'un bout à l'autre le Nouveau Testament français de Genève [1726] ; il l'a fait non dans un esprit de critique – qui conviendrait mal à son âge – mais pour en profiter. Il l'a jugée la version la plus claire qu'il ait jamais lue. Il a juste un doute concernant les passages obscurs: doit-on les laisser comme tels ou doit-on leur donner le sens qui semble au traducteur le plus vraisemblable? Il remercie JA du portrait du vénérable [Louis I] Tronchin et lui demande d'ajouter le sien. Il invite enfin son ami à prendre soin de sa santé.

Adresse

Genève


Lieux

Émission

Bâle

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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