Lettre 1454 de Samuel Werenfels Ă  Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (L et F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.W.3

Advenerunt nudius

Le Sénat de Bâle a reçu une lettre de Berne qui demande son avis sur le Catéchisme d'Ostervald et sur les remarques des théologiens bernois. Au moment même où Werenfels écrit, la lettre devrait être lue devant l'assemblée. Il ne sait pas quel sera le développement de cette affaire. La lettre de Berne contient, entre autres, un bel éloge du Neuchâtelois et incite les Bâlois à donner leur avis, sur le Catéchisme et sur les observations, dans un esprit de charité. Werenfels envoie ces remarques bernoises à JA pour qu'il rédige une justification et la fasse ensuite parvenir à Johann Heinrich Gernler, avec la recommandation qu'il ne la montre à personne d'autre qu'à son frère [Theodor] et à Werenfels. Il faut aussi pour le moment que rien de cette affaire ne se sache mais, s'il le veut, il pourra en informer [Louis I] Tronchin. Werenfels conseille à JA d'avoir une certaine fierté dans sa justification et d'aller même jusqu'à menacer de faire une apologie publique si l'on fait quelque chose qui pourrait flétrir les approbateurs du catéchisme. Cette fierté fera croire aux Bâlois que les Genevois ont raison. D'après Werenfels, il y a des signes qui permettent de dire qu'on commence à craindre les suites de cette affaire, ce qui est au fond le moyen le plus efficace de venir à une bonne composition. Il faudra surtout combattre cette idée selon laquelle les Bernois et d'autres aussi pensent qu'on veut supprimer tous les autres catéchismes et les remplacer par celui d'Ostervald. À l'autre objection, qui reproche au Catéchisme d'Ostervald de ne pas traiter beaucoup des questions dogmatiques qui se trouvent dans celui de Heidelberg, il faudra répondre que c'est justement parce qu'elles sont traitées à fond dans celui-ci qu'Ostervald n'a pas estimé nécessaire de les reprendre. Werenfels se sent un peu ridicule de donner autant de conseils mais il espère rendre ainsi service à ses amis; il les prie en même temps de les aider. Il ne peut rien à Zurich et, à Schaffhouse, on n'écrit pas sur cette affaire. Il ne reste donc que Zurich et Bâle. Il demande enfin à JA de veiller afin que le livre que l'Allemand a demandé sur Fontenelle et sur d'autres lui parvienne.

Adresse

Genève

Commentaire

Lieux

Émission

RĂ©ception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre