Lettre 4967 de Jean-Louis Du Pan à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée, adressée. Inédite. (F)
Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.D.21

Nous vous sommes

Du Pan remercie des vœux et en fait à son tour. Il a reçu en tout 255 exemplaires, qui n'est pourtant pas le nombre que l'on dit avoir été imprimé. On en délibérera le lendemain. Il n'est pas sûr de pouvoir voir [François-Jean I (?)] Turrettini, raison pour laquelle il conseille au destinataire d'écrire lui-même à ce dernier pour connaître la délibération.

Adresse

Saconnex (Genève)

Commentaire

La lettre offre peu d'indices pour identifier l'expéditeur et encore moins pour établir la datation. Le contenu permet de dire que le Du Pan qui en est le signataire doit être très probablement membre du Petit Conseil. Il y a dès lors deux possibilités: la première est qu'il s'agisse du beau-père de JA, Marc, qui a été cinq fois syndic de 1706 à 1722, une fois premier syndic en 1726 et quatre fois lieutenant de 1708 à 1720 ; dans ce cas-là le Turrettini mentionné pourrait être Horace-Bénédict, qui était conseiller mais qui n'appartenait pourtant pas à l'exécutif, ce qui ne semble pas convenir à ce qui est dit dans la lettre. La seconde possibilité est qu'il s'agisse de Jean-Louis, fils de Marc et beau-frère de JA, qui a été secrétaire d'État de 1731 à 1737; le Turrettini serait alors François-Jean I, qui fut lui aussi secrétaire d'État de 1731 à 1740. Même s'il n'y a pas d'éléments décisifs qui permettent de trancher de manière sûre, nous penchons vers la seconde hypothèse et ce pour deux raisons: la première concerne la signature de Jean-Louis (qui figure dans le Livre du Recteur, cote Ms fr 151, f.207 r°), qui pourrait effectivement être de la même main que celle qui est en bas de cette lettre. La seconde tient à l'affaire qui est évoquée dans la lettre. Il pourrait en effet s'agir du mémoire fait imprimer en 1731 par Michel Léger contre certains Vaudois. La publication avait suscité un certain émoi et les autorités genevoises avaient exigé la destruction de tous les exemplaires, dont le nombre, selon Léger, s'élevait à 270 mais avoisinait probablement les 300 (voir RC 230, 02.11.1731, f.361; 14.11.1731, f.375; voir également les lettres 4297 et 4302). Dans ce cas-là, la lettre devrait remonter à fin décembre 1731 ou à janvier 1732, comme cela se déduit de l'échange des vœux.

Lieux

Émission

Réception

Saconnex (Genève)

Conservation

Genève

Cités dans la lettre