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Lettre 4321 de Jean-Alphonse Turrettini à (Anciens de l'Église française de) Plymouth 

[Genève] 20.12.1731 [s.d.]

Je suis mortifié

JA est mortifié de ce que les soins qu'il avait pris pour satisfaire à la demande de l'Église de Plymouth qui cherchait un nouveau pasteur n'aient pas donné les résultats escomptés. Si [Jacob] Bourdillon avait suivi ses conseils et s'était rendu directement à Plymouth sans s'arrêter à Londres, comme il l'a fait à l'instigation de ses compagnons de voyage, il n'aurait pas prêché à l'Église de Leicesterfield qui ne l'aurait donc pas invité à rester et à s'y installer. Il était, bien évidemment, de...

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[Genève] 20.12.1731 [s.d.]


Minute autographe, adressée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 481 (f.139)


Je suis mortifié


JA est mortifié de ce que les soins qu'il avait pris pour satisfaire à la demande de l'Église de Plymouth qui cherchait un nouveau pasteur n'aient pas donné les résultats escomptés. Si [Jacob] Bourdillon avait suivi ses conseils et s'était rendu directement à Plymouth sans s'arrêter à Londres, comme il l'a fait à l'instigation de ses compagnons de voyage, il n'aurait pas prêché à l'Église de Leicesterfield qui ne l'aurait donc pas invité à rester et à s'y installer. Il était, bien évidemment, de son devoir de respecter ses engagements et il n'aurait jamais dû accepter ce nouvel engagement sans s'être dégagé honnêtement du premier. C'est pourquoi on ne peut que le blâmer. JA demande néanmoins à l'Église de Plymouth de ne pas être insensible aux deux raisons qu'il invoque pour justifier son comportement. Tout d'abord il faut reconnaître que les fonctions sont très lourdes à Plymouth parce qu'outre la lecture, matin et soir, du service anglican qui est très long, il faut prêcher deux fois le dimanche, sans compter plusieurs autres affaires qui peuvent se présenter le même jour. En deuxième lieu, Bourdillon ne savait pas, au moment où il a accepté la vocation, que l'Église de Plymouth connaissait de graves divisions; quand il l'a appris, il ne s'est pas senti, étant donné son jeune âge et son manque d'expérience, en mesure de faire face à cette situation et d'y ramener la paix. Certes, on pourrait répliquer à ces deux raisons, mais JA prie l'Église d'y prêter une oreille bienveillante et de garder de l'amitié pour Bourdillon. Royere, pasteur de cette Église, pourra trouver facilement un autre ministre en Hollande, sans compter qu'il y a à Londres plusieurs pasteurs français sans emploi qui seraient heureux d'aller à Plymouth. Quant à JA, après l'insuccès de sa démarche, il ne saurait leur rendre à nouveau service dans cette affaire.

Adresse

Plymouth

Commentaire

La date se déduit de la lettre de JA à Bourdillon du 20.12.1731 dans laquelle il dit qu'il écrira le jour même à l'Église de Plymouth.


Lieux

Émission

Genève

Réception

Plymouth

Conservation

Genève


Cités dans la lettre

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