Lettre 2085 de Pierre Roques à Jean-Alphonse Turrettini

Lettre autographe, signée. Inédite. (F)
Bibliothèque de Genève, Ms fr 492 (f.164-165)

On ne peut étre plus

Roques est très reconnaissant à JA d'avoir pensé à lui pour remplir le poste vacant à l'Église française de Bâle mais il ne peut accepter cette proposition pourtant si avantageuse. Le ministère de Bâle demande sûrement non seulement une personne dont la vie soit irréprochable mais aussi dont le savoir soit étendu et l'âge imposant. Roques n'a pas besoin de dire à JA que les gens regardent les jeunes ministres comme des personnes dont les avis sont peu considérables. [Jean-Rodolphe II] Ostervald, qui serait son futur collègue, est un peu dans ce même état et serait peut-être content d'être épaulé par quelqu'un de plus expérimenté. D'autre part, Roques ne se sent pas en mesure, en raison de sa santé, de remplir des fonctions aussi imposantes que celles de cette Église; la seule prédication l'épuiserait et ce ne serait là que la moitié de ce qu'il faudrait faire. Son séjour à Genève est très profitable et il ne le quittera pas si ce n'est pour un emploi compatible avec son état de santé. Pour le secret que JA lui demande, il est assuré mais Roques doit lui dire qu'on le sait déjà chez Madame Favre [II] qui lui a écrit en même temps que JA.

Adresse

[Genève]

Commentaire

On sait par la lettre de Jean-Frédéric I Ostervald du 28.04.1710 qu'à cette date-là il n'y avait pas encore de vacance officielle pour le deuxième poste de pasteur à l'Église française de Bâle; notre lettre, qui répond aux sollicitations de JA pour que Roques accepte ce poste, est donc vraisemblablement postérieure à cette date. D'autre part, Jean-Rodolphe II Ostervald, dans sa lettre du 07.06.1710, remercie JA des efforts que celui-ci a faits, même s'ils ont été pour le moment vains.

Lieux

Émission

Réception

Genève

Conservation

Genève

Cités dans la lettre