Literas. quibus pro
Werenfels pense que JA a certainement reçu la lettre dans laquelle il le remerciait de lui avoir dédié son excellent discours De scientiarum vanite et præstantia. Une nouvelle occasion d'écrire à JA lui est fournie par un jeune Écossais qui est candidat au ministère et s'appelle Samuel [II] Haliday, fils d'un pasteur [Samuel I] qui exerce parmi les presbytériens. Or il se trouve qu'il attend depuis un certain temps une lettre de son père, qui le croit déjà à Genève, et demande à JA et à [...
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Lettre autographe, signée, adressée. (L) Archives de la Fondation Turrettini (Genève), 1/Gd.W.3-II
Hermanin, Werenfels, p.328-330. Budé, Lettres, III, p.418-420. Traduite en français. Omissions.
Werenfels pense que JA a certainement reçu la lettre dans laquelle il le remerciait de lui avoir dédié son excellent discours De scientiarum vanite et præstantia. Une nouvelle occasion d'écrire à JA lui est fournie par un jeune Écossais qui est candidat au ministère et s'appelle Samuel [II] Haliday, fils d'un pasteur [Samuel I] qui exerce parmi les presbytériens. Or il se trouve qu'il attend depuis un certain temps une lettre de son père, qui le croit déjà à Genève, et demande à JA et à [Bénédict] Pictet de la garder. Depuis sa dernière lettre à JA, Werenfels est tombé sur un livre de Jaquelot contre Bayle, à savoir l'Examen de la théologie de Mons. Bayle; c'est grâce à cette lecture qu'il a pu comprendre pleinement le but et le sens de ce que l'expéditeur dit dans son dernier discours [De eruditionis et pietatis nexu] aux pages 13-14. Il aimerait que JA ait l'occasion de s'exprimer plus amplement sur ce sujet. On défend en effet non pas la cause des hommes mais celle de Dieu quand on réclame la liberté humaine de telle sorte qu'ils soient reconnus coupables quand il font le mal. Mais il faut reconnaître que beaucoup d'hommes, même estimables, disent ce que cet esprit ingénieux a dit d'une manière détestable contre la religion. En effet la prédétermination physique, enseignée en tant d'écoles, diffère peu de l'opinion de Bayle. Il semble à Werenfels que toute la religion dépend de l'assertion que Dieu a pu créer et a créé en effet des êtres capables de se déterminer, grâce aux forces qu'il leur a données, à faire une chose plutôt qu'une autre, sans quoi tomberait toute distinction entre le bien et le mal moral et le système par lequel Dieu paraît gouverner le monde par le biais des lois qu'il donne et qu'il accompagne de promesses et de menaces ne serait qu'une pure comédie. Dans un tel cas en effet, il n'y aurait plus aucune distinction entre les créatures qui seraient gouvernées par Dieu d'une manière physique, comme le pilote dirige le navire avec le gouvernail. Quelle idée devrait-on avoir d'un Dieu qui défend à l'homme certaines actions sous peine de la damnation éternelle et en même temps le pousse physiquement à cette même action?
Genève
Bayle Pierre Haliday Samuel I Haliday Samuel II Jaquelot Isaac Pictet Bénédict ➤ Lister (5)
De eruditionis et pietatis nexu, oratio academica. Dicta est statis Academiæ Genevensis solennibus die XVII. Maii, Ann. MDCCVI, De scientiarum vanitate et præstantia oratio academica. Dicta est statis Academiæ Genevensis solennibus, die XVIII. Maii, ann. MDCCV Examen de la théologie de Mr Bayle ➤ Lister (3)
Liberté Morale Prédétermination physique ➤ Lister (3)